soir de juin (à Thierry le Pennec)
pluie lente et douce
et fine très
et comme sage
mais qui s’entête
dedans ah odeur si tant gouteuse
de petits lardons fumés
qui rissolent dans une vieille poêle
sur la gazinière neuve
et plus dedans encore
la fatigue bien cramponnée
et le cœur cogné par les poèmes
que je viens de lire
sur la mort lente et dure
d’un de ses frères
c’est presque mais pas encore
l’heure du vin des soirs
quel goût aura-t-il
de pluie d’un soir d’été ?
de fatigue d’un jour ?
de la mort à venir ?
il sera bon à boire
lentement
doucement
dans le faux calme
d’un soir
tombant
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