29/04/2009

petite annonce à faire suivre !




et si vous vous dîtes "qui c'est ça Armand le Poète ? " je vous répudie !

ENCORE DU COCHON !


Cochon , encore ! me suis souvenu que j'avais écrit un "poème" (??!!!?) "à tête de cochon" .






POEME sans « texte » mais à TETE DE COCHON POUR FETER LE NOUVEL AN

DE CE BESTIAU QUINTESSENTIEL

« mon père disait
c'est l'vent du nord
qui fait craquer les digues »

chantait brel

chanteur « à texte » comme on disait très autrefois

puis aussitôt après « poète »

(avec parfois ce bémol : « de la chanson »)

le gars à tête de chou

à lui on ne la faisait pas :

« art mineur »

qu’il déclarait

ceci pour dire que les ( anciennes) pamoisons

breliennebrassensien ferriennes (pour ne citer que les meilleurs

id est les moins pires)

m’ont toujours profondément agacé

(un « texte » de chanson française

n’a jamais fait le poids

face à un riff dela guitare de keith richard

et encore moins

face à un solo du sax de coltrane)

donc – cherchez la cause et la conséquence -

mon père ne disait pas …

grand-chose

et quand il le disait

ça ne faisait pas craquer

les digues de la poésie

« fais pas ta tête de cochon »

par exemple

qu’il disait

il est dead et enterré cet excellent humain là

(qui abominait brassens je m’en souviens d’un coup

« c’est pas dansant » qu’il disait

il était danseur réputé

le pater)

et il aimait bien le lard

c’est lui qui m’a appris à cuisiner

les andouillettes à la maconnaise

chacun ses héritages !

28/04/2009


cette image m'intrigue assez , voire m'envoute .
Je l'ai trouvée sur le blog de KRAPO

en la voyant j'ai pensé à deux choses que tout oppose et rapproche en même temps : ces sortes de boules où étaient disposés tous les caractères d'écriture dans certaines "machines à écrire" électroniques d'avant les traitements de texte , et aussi les tablettes d'argile mésopotamiennes où étaient gravés les cunéiformes .
je sais que mon oeil ne fait pas fausse route puisque le billet du blog où j'ai trouvé cette image a pour titre "écriture symptomatique : les mots" .

Les premières lignes de ce billet sont :

"Dire ce que l’on aimerait dire ce n’est pas encore dire ce que l’on voulait dire, ou plutôt, ce qu’il y a dire… je m’interroge sur la validité d’une telle proposition… Dire serait alors un constat d’échec… au mieux, quelque chose de plaisant et décoratif… "

qui sait ? peut être qu'un vieux scribe mésopotamien se posait déjà la même question !

fausse question : j'en suis certain !

24/04/2009

BLUES BARBU


Je vous raconte , en détails , parce que les détails comptent beaucoup parfois , les « petits » détails . Peut-être que sans ces « détails » je serais passé à côté . A côté d’une découverte .

Je portais mon vieux jean de « travail » , vraiment crado parce que je bosse beaucoup dehors depuis une semaine (je bosse beaucoup parce que … je suis en vacances : c’est fou ce qu’on aime bosser dur quand on est en vacances) . Il est vraiment vieux ce jean , la fermeture éclair de la braguette est fichue (je vous ai dit : je vous donne tous les détails) . Mon T Shirt était maculé de taches diverses et humide de sueur parce que je venais de manipuler 5OO kg de gravier à la pelle . Je portais des galoches de jardin en caoutchouc vert . Je roulais dans ma vieille bagnole , une R11 millésime 1988 , pas une jeunette , tout l’arrière était plein d’un vrai merdier (poubelles de gravats , de débris végétaux divers , de gros morceaux de fonte rouillée etc etc) . J’allais , à 60 km à l’heure , vers la déchetterie pour bêner tout ça . J’avais le coude gauche appuyé à la fenêtre , grande ouverte , il faisait un temps estival . La radio , plus que crachotante était branchée sur France Inter , j’aime bien l’émission scientifique « la Tete au carré .

Tout d’un coup des bafles merdiques de ma vieille caisse , sortent quelques accords de guitare et une voix entame un blues super .Ca collait miraculeusement avec mon coude à la fenêtre , mon jean crade , mon T Shirt , les gros gants de travail sur le siège avant , le soleil , les 60km à l’heure et même avec toutes les saloperies à l’arrière de la bagnole . C’était tout bonnement parfait , la musique parfaite pour cet instant précis , ce jour précis . J’attends attentivement de capter le nom du mec mais je passe sous un petit pont pile poil au moment où la chanson finit et shit je rate l’annonce du morceau .

De retour at home , après avoir déchargé les poubelles vides et vaguement secoué la bache qui traine en permanence dans le fond de la R11 (je ne mets jamais le siège arrière), j’ai été sur le site de l’émission « la Tête au carré » et j’ai trouvé le nom du gars : seasick steve

j’ai illico été sur Deezer pour réécouter la chanson que j’avais entendue et d’autres . Puis j’ai farfouigné sur Nenet pour en savoir plus et suis tombé sur le site de La blogosphère qui met en ligne deux videos de ce Seasick Steve .

Et vous savez quoi , quand j’ai vu sa bouille , ça ne m’a absolument pas surpris qu’il ait une barbe embroussaillée : j’avais « entendu » qu’il était barbu !!!!!!









21/04/2009

tu ECRIS ? (en majuscules)

la réponse est sur le site de ma webmastrice préférée où j'ouvre fenêtre depuis des lustres
(ouaip ! à chacun ses trucs ! y en a qui sortent conneries sur conneries ! d'autres qui passent leur temps à demander pardon pour les dites conneries ! d'autres qui tapent dans des ballons de foute ! d'autres qui jouent avec leurs bourses ! d'autres qui fondent des nouveaux partis anti tous les autres (ceux qui disent des conneries , ceux qui demandent pardon , ceux qui tapent dans des ballons , ceux qui tripotent les bourses etc )
moi , j'ouvre fenêtre
"ça ne mange pas d'pain" , non ?

19/04/2009

et si vous goûtiez LIQUEUR 44 ?

(dessin de couv' : Marie Bateau-Lahu)


vient de paraître le numéro printanier (un big one : double , 165 pages) de LIQUEUR 44
avec un dossier James Sacré (avec un entretien passionnant et des inédits)
et plein plein d'autres textes gouleyants
contact & commande : revue.liqueur@laposte.net
prix 12 neuros frais de port inclus
LIQUEUR 44 est une revue "de poésie" ou plutôt "d'écritures" distillé par JC Belleveaux , Yves Artufel et my apple

17/04/2009

petite grosse colère chauve

Les tribunaux sont de plus en plus saisis de contentieux sur le port du voile
« Le Monde » de ce jour d’hui vendredi 17 avril 2009

« cachez moi ce sein que je ne saurais voir » Tartuffe
« cachez moi ces cheveux que je ne saurais voir » Tartuffe à barbe
« cachez moi ces voiles que je ne saurais voir » Tartuffe « légal »

ces Tartufferies m’insupportent !
(le mot « contentieux » est une merveille de tartufferie : il ne s’agit pas de « contentieux » mais de lutte ouverte : soit c’est NON ! soit c’est OUI ! mais pas de demi mesurette )
à bas la calotte ! toutes les calottes !toutes les capuches !toutes les voiluches ! toutes les voilettes ! toutes les kipas ! les équipas (surtout de foot) ! tous les kepis !

merde ! vivent les têtes « nues » (et les chauves !!!)

11/04/2009

écritures silencieuses


lu & vu ce jour dans Libé by Net ces "écritures silencieuses" de l'Ile de Paques (bon sens du timing qu'ils ont chez Libé) (le jour du mouton pascal bêlant & chiant ses oeufs en chocolat , c'est demain)

j'aime beaucoup cette association de mots : écriture /silence

VOUS : alors ferme-la !
MOI (vexé) : okay !

10/04/2009

une liste

poemes qu'il ne faut pas écrire en avril 2009
en ligne chez Monsieur Toussaint Louverture
(profitez en pour lire les "listes" proposées)

dead leek




Send me dead flowers by the us mail Say it with dead flowers at my wedding And I wont forget to put roses on your grave No I wont forget to put roses on your grave

chantaient les Rolling "dead flowers" Stones

un poireau n'est pas une fleur (ni une rose ,ma chère Gertrude S. !)
mais un poireau mourant est tout aussi émouvant qu'une rose agonisante , non ?

y a que les "petits princes" & petites princesses pour faire ce genre de hierarchie inepte : une rose est plus belle qu'un poireau

mon vieux poirier en fleurs

beeeeeeh beeeeeeh !

09/04/2009

printemps (suite & fin)


"this is the end
my beautiful friend
the end "

faut au moins cet hymne pour"accompagner " le dernier .... poireau !

printemps 3


en réponse à mes propos printaniers ci dessous ,l'ami Thom me fait parvenir cette photo : y a pas à dire , le printemps c'est very dangerous pour les esprits fragiles !

printemps (2)

bon ! y a quand même du bon à prendre en ce temps de printemps (notez que ça vous a un petit côté "prime time" déplaisant , non ?) (genre : ch'us la zémission qu'attire l'audimat)
le bon côté ? ouaip ! le grand champ en pente où ce que le Jean met ses poulinières commencent à se remplir de petits poulains frais éclos , tout juste sortis de l'oeuf !
Ne me faites pas de remarques désobligeantes sur mes connaissances en "sciences naturelles" : ça n'est pas de "ma" faute si vous ne savez pas que les poulains sont des poussins en fleurs !

le printemps m'agace toujours un peu


« c’est vraiment le printemps » que ces mots

à leurs bouches ceux qu’on croise

et d’ajouter « ça fait du bien

surtout par les temps qui courent »

le printemps ça n’en court pas des risques

vieux cabot dans son spectacle bien rodé

il connait par cœur

toutes ses répliques

le printemps ça pousse ça pousse

à la roue et sa chansonnette

même le vieux poirier séculaire

s’y met malgré ses rhumatismes

le printemps c’est bête

comme choux

d’hiver qui « montent » au lieu

de pommer ces cons

08/04/2009

les voyelles de m'sieur Henry





nouveau bouquin d'Henry Chiparlart mis en ligne sur Calaémo
(soyez un peu patient : les pages s'ouvrent doucement : votre patience sera 75 fois récompensée )
un bouquin perecien en diable & plus que ça , graphismes, collages , listes etc etc etc

06/04/2009

no future ? avenir de merde ?


on rappelle (de temps en temps) qu'il faut cliquer sur la page du "carnet de l'écrivain-à-spirale" pour l'afficher pleine page et mieux voir/lire les paroles impérissables qu'il contient.

05/04/2009

GO WEST ! riding a book ?


« Subway Haze la typo, nous vient d’Olympia dans l’état de Washington , comme pour réaffirmer le lien entre fond et forme »

peut on lire sur le rabat de couverture de « Hopper City » de Thomas Vinau , paru chez nuit myrtide édition .

Voila le genre de précision – et d’attention aux détails – qui me ravissent infiniment . (et avant d’apprendre son nom en fin de lecture j’avais été séduit par cette typo : en lisant les textes j’entendais presque ce bruit merveilleux que faisaient autrefois nos « machines à écrire » ).

Certains – beaucoup – s’inquiètent de la possible disparition du livre imprimé , de sa dématérialisation progressive au profit de publications numériques téléchargeables et lisibles sur des lecteurs de e-books ou sur l’écran de son ordi . Pour ma part je n’ai aucune crainte : certes la publication numérique va prendre une importance de plus en plus grande , c’est indubitable et il est vraisemblable que cela donnera naissance à de nouvelles pratiques de lecture et , je l’espère à de nouvelles formes d’écrits tirant profit de ces nouveaux « supports » , mais je reste persuadé que l’édition papier n’est pas pour autant condamnée à disparaître , notamment la « petite »’ (voire micro) édition . Rien en effet ne remplacera le plaisir tactile , visuel , auditif même (toutes les pages des livres quand on les « tourne » ne font pas le même bruissement , on évoque rarement cette sensation là) , parfois olfactif (les livres « sentent » , on le sait bien , et leurs odeurs évoluent au fil du temps et de leur vie de livres. A condition bien sur que les éditeurs aient bien souci de donner aux lecteurs tous ces plaisirs (en sus de celui de la lecture à proprement parler) .

Nuit myrtide (quel beau nom en plus !) a visiblement cela en tête en publiant ses livres si l’on en juge par le bouquin de mon ami Thomas Vinau . Tout est parfaitement pensé , soigné , (couv, papier , typo , mise en page etc ) pour accompagner les textes , en amplifier la saveur particulière . Et , petit sourire , il y a un même un « badge » à l’ancienne qui est offert avec le bouquin (où l’on retrouve l’illustration de couverture) .

Et le livre lui-même , me demanderez vous ? le « contenu » ? Très très chouette . Vinau poursuit ici le travail qu’il effectue sur un de ses blogs

Fish for sale

à savoir évoquer- recréer par petits poèmes (souvent quatre ou cinq vers) un « Ouest » américain finissant tout à la fois réaliste et imaginaire , véridique et fantasmé .

ça donne des textes comme :

Les jours trop chaud

il arrive qu’un barbu

joue du ukulélé

au bord de la rivière

ou encore

Il faut demander

pardon

hurle le prédicateur

sur la place

déserte

La lecture l’un après l’autre de ces petits poèmes vous « emmènent » peu à peu (surtout si vous êtes un ancien fanatique de western et/ou si vous aimez les photos de Dorothea Lange par exemple)

Oui vraiment , à tous points de vue , je recommande HOPPER CITY .

On peut commander le bouquin via le blog de Thomas Vinau à la page suivante


HOPPER CITY, de Thomas Vinau
édition Nuit Myrtide
80 pages, noir recto,
collection autographie
isbn: 2-913192-74-2
dépot légal: 26 mars 2009
prix unique: 10 euros


et un peu de zique "pour aller avec" : le célébrissime "Knockin on the heaven door" de Dylan (la version originale extraite de la BO du film Pat Garret et Billythe Kid"