« Subway Haze la typo, nous vient d’Olympia dans l’état de Washington , comme pour réaffirmer le lien entre fond et forme »
peut on lire sur le rabat de couverture de « Hopper City » de Thomas Vinau , paru chez nuit myrtide édition .
Voila le genre de précision – et d’attention aux détails – qui me ravissent infiniment . (et avant d’apprendre son nom en fin de lecture j’avais été séduit par cette typo : en lisant les textes j’entendais presque ce bruit merveilleux que faisaient autrefois nos « machines à écrire » ).
Certains – beaucoup – s’inquiètent de la possible disparition du livre imprimé , de sa dématérialisation progressive au profit de publications numériques téléchargeables et lisibles sur des lecteurs de e-books ou sur l’écran de son ordi . Pour ma part je n’ai aucune crainte : certes la publication numérique va prendre une importance de plus en plus grande , c’est indubitable et il est vraisemblable que cela donnera naissance à de nouvelles pratiques de lecture et , je l’espère à de nouvelles formes d’écrits tirant profit de ces nouveaux « supports » , mais je reste persuadé que l’édition papier n’est pas pour autant condamnée à disparaître , notamment la « petite »’ (voire micro) édition . Rien en effet ne remplacera le plaisir tactile , visuel , auditif même (toutes les pages des livres quand on les « tourne » ne font pas le même bruissement , on évoque rarement cette sensation là) , parfois olfactif (les livres « sentent » , on le sait bien , et leurs odeurs évoluent au fil du temps et de leur vie de livres. A condition bien sur que les éditeurs aient bien souci de donner aux lecteurs tous ces plaisirs (en sus de celui de la lecture à proprement parler) .
Nuit myrtide (quel beau nom en plus !) a visiblement cela en tête en publiant ses livres si l’on en juge par le bouquin de mon ami Thomas Vinau . Tout est parfaitement pensé , soigné , (couv, papier , typo , mise en page etc ) pour accompagner les textes , en amplifier la saveur particulière . Et , petit sourire , il y a un même un « badge » à l’ancienne qui est offert avec le bouquin (où l’on retrouve l’illustration de couverture) .
Et le livre lui-même , me demanderez vous ? le « contenu » ? Très très chouette . Vinau poursuit ici le travail qu’il effectue sur un de ses blogs
à savoir évoquer- recréer par petits poèmes (souvent quatre ou cinq vers) un « Ouest » américain finissant tout à la fois réaliste et imaginaire , véridique et fantasmé .
ça donne des textes comme :
Les jours trop chaud
il arrive qu’un barbu
joue du ukulélé
au bord de la rivière
ou encore
Il faut demander
pardon
hurle le prédicateur
sur la place
déserte
La lecture l’un après l’autre de ces petits poèmes vous « emmènent » peu à peu (surtout si vous êtes un ancien fanatique de western et/ou si vous aimez les photos de Dorothea Lange par exemple)
Oui vraiment , à tous points de vue , je recommande HOPPER CITY .
On peut commander le bouquin via le blog de Thomas Vinau à la page suivante
HOPPER CITY, de Thomas Vinau
édition Nuit Myrtide
80 pages, noir recto,
collection autographie
isbn: 2-913192-74-2
dépot légal: 26 mars 2009
prix unique: 10 euros
et un peu de zique "pour aller avec" : le célébrissime "Knockin on the heaven door" de Dylan (la version originale extraite de la BO du film Pat Garret et Billythe Kid"
2 commentaires:
et bé on va en commander un...
merci pour lui
et pour moi : ça fait toujours plaisir de susciter une envie de lire (by blog ou en écrivant des notes de lecture dans une revue)
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