1 arbre arbre arbre arbre arbre … en vrai est que l’on sait de quoi on parle quand on dit « arbre » ?
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à vrai dire l’arbre revèle subtilement la maladresse insigne de nos langages
de l’arbre nous parlons en langue de bois
ce qui n’est pas sans prêter à sourire
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en temps de manque l’arbre sait se dépouiller mieux encore c’est en automne au moment de sa plus évidente splendeur qu’il délaisse et avec quel dédain ce qui fait précisément cette splendeur qu’il abandonne qu’il lâche prise se met à nu
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et d’abord où commence et où finit l’arbre ?
au centre de la terre ? au milieu du ciel ?
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ni la feuille ni la branche ni le tronc ni le réseau tortueux des racines ni le bourgeon ni le gland ni la buche ni la cendre ne sont l’arbre
et même l’arbre est au-delà de qu’ils forment ensemble et que nous nommons « arbre »
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souvent la forêt nous cache l’arbre l’arbre est bien plus important que la forêt rasons la forêt il restera encore l’arbre l’arbre résiste bien mieux que la forêt
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dans les légendes nombreux sont les exemples d’hommes devenus arbres
et il s’agit toujours d’une récompense
cela doit être dit
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parmi les arbres certains sont plus « arbres » que les autres ce n’est ni une question de taille ou d’essence ou de stères mais de « port »
Ces temps ci le soleil se couche dithyrambiquement ! il fait son cacou vespéral ! se la pète un max ! Aujourd’hui il s’est surpassé ce con ! et vas-y que je fais mon paon ! Fera moins le faraud dans la grisaille prochaine de novembre , ira se pieuter en loucedé , tout honteux d’avoir être été aussi piètre tout le jour durant . Mais bon , soyons pas méchant avec ce vieux cabotin : à la bonne tienne old sun !
Mais par quel hasard suis-je en train d’écouter (via Spotify) et me délectissimer de cette écoute Das Leipziger Saxtett un chœur de mâles qui chantent des airs de Dvorak et Grieg C’est pas du tout ma tasse de thé ce genre de zique et je suis pourtant bien scotché ! Mais , bon , je préfèrerai quand même ad vitam aeternam les zicos qui se mettent même à un âge « avancé » en cette position intéressante : se péter la gueule du haut d’un cocotier ! (je doute quand même assez qu’un des « chanteurs mâles » du « saxtett » ci-dessus mentionné soit grimpé « au haut » d’un cocotier , et s’en soit pété la goule de surcroît) (ah le pied que ça serait si ce vieux pirate de Keith Richard accompagnait à la gratte le « das machin chose » ci-dessus nommé : je parie qu’il ne serait pas contre … et eux non plus , si ça se trouve)
mais je maintiens : cet ensemble vocal est vraiment super ! (même sans chute de cocotier)
vos participations ne peuvent rester en "commentaires" ! zêtes épatants et tantes !
Comme je descendais des fleuves impassibles :
a) je sentis un sac plastique Auchan s'enrouler autour de ma rame.
b) je vis un tag à chier sur un pont métallique.
c)je pensai que les 4x4 n'avaient rien à foutre en ville.
CE SIECLE AVAIT : a : toutes ses dents b : un pneu crevé à l’avant c : un chapeau tyrolien
HEUREUX QUI:
a : a fait les soldes chez super U b : a une carte de fidélité Class Affair sur Air France c : a des tuiles en marbre sur son toit
DEMAIN DÈS L’AUBE a : je balancerai mon réveil par la fenêtre b : j’éteindrai mon réveil en hurlant « shit à l’heure d’hiver ! » c : je continuerai de ronfler comme un bienheureux
LIBERTÉ J’ECRIS : a : des mails b : des SMS c : des twitts
(à suivre)
sauf pour les ceusses qui n'ont aucune "bonne" réponse
passage à l'heure d'hiver il faut vider jeter tailler nettoyer ça tombe la nuit plus tôt et les feuilles mortes certaines ombres coutumières varient tout doucement
La lecture d'un texte posté récemment a inspiré à une blogueuse amie la notion de "patalyrisme" , elle en développe les principes dans son dernier billet titré "patalyrisme et antipathos" on peut y lire notamment cette phrase que j'apprécie beaucoup :
" le patalyrisme asticote les épanchements des sanglots longs des violons à coups de dérision aiguë."
"Asticoter les épanchements" me semble en effet un impératif catégorique , surtout les "épanchements poétiques" de tous poils & plumes & plumages (souvent plumes de paons qui font la roue)
LA SAGA DE KI É KRI
faiseur avec des mots faute de pouvoir faire sans
I
KIÉKRI parfois ne sait pas - plus
KOI écrire ou ne pas Zé
crire à grands ou petits crires jouissifs ou desespérés
Alors il lance de véhéments youououh ouh d’espoir
rintintinesque
KORRECTION immédiate :
La question n’est pas Là
Mais autre part
Laquelle part est masquée
D’un « loup »
Noir comme il se doit
Et KIÉKRI s’en mord
Les doigts
Gourds (qu’il les a les doigts)
De n’avoir pas anticipé
La KORRECTION
(il a du mal KIÉKRI avec
Les korrections
Et ses doigts
Gourds)
« j’me gourre toujours »
Qu’il dit KIÉKRI
« Et ne sais pas
Me korriger »
« tu l’auras tu l’auras tu l’auras
Ta KORRECTION »
Elles disentles voix
(avec une je ne sais KOI de sadisme)
(mais jovial)
RINTINTIN reste sur son KANTASOI
C'est-à-dire dans sa niche
(autrement dit : bibliotheques mediatheques cinematheques
En bois
Si ce n’est précieux
Du moins
KOSTO)
(faut l’être pour soutenir le poids
Des mots et des Zimages ) (ça pèse des tonnes obèses)
II
Le meilleur pote de KIÉKRI c’est KIALU
KOPAINS comme KOCHONS
qu’ils sont ces deux là
genre Rusty et Rintintin
mais sans ambiguité
pas KOBOW façon Brokeback Moutain plutôt PECOS BILL)
(« il n’y avait aucune ambiguité
Dans la relation de Rusty et de Rintintin »
confirment véhémentement KIÉKRI & KIALU
en ajoutant :
« Ni dans la relation entre
Don Quijotte et Sancho
Buck Danny etSonnyTumbler
Bob Morane et Bill Ballantine »
« Achille et Patrocle OK
C’est un peu plus limite »
précisent ils parce qu’ils ont des Lettres (toutes : de A à Z )
« ni dans la relation entre Zorro et le sergent Garcia »
ajoutent ils
in extremis
III
« je ne veux plus écrire « haut et hurlevente KIÉKRI
sur ses landes désertes
(il appelle comme ça son ici & maintenant
Façon de se la jouer
Beau & ténébreux &
Veuf & inconsolé et tout le tralala usuel
En vrai : une piètre campagne quelque part nulle part
calculons : sachant qu'en France (67 millions d'habitants)le lectorat de la poésie est évalué à 5000 lecteurs (cf pagesperso-orange.fr/lepaysagedelapoesie/.../pagelectorat.pdf ) et qu'il n'y a que 60000 personnes parlant/lisant la langue des iles Féroés on peut en conclure que les poétes des Iles Feroés ont une chance infinie ! Et oui ! il leur suffit , après avoir écrit un poème , d'en imprimanter 1 seul exemplaire , de le lire et HOP ! ils ont atteint la totalité de leur lectorat potentiel (à condition bien sûr de ne se livrer à cette débauche éditoriale qu'une fois par semestre) Je trouve ça épatant ! Imaginez le plaisir des descendants d'un poète des Iles Feroés : il leur suffit de relier à peine une centaine de pages (si le dit poète fut long à clamser) et ils ont l'oeuvre intégrale de grand papa poète des Iles Feroés ! En plus c'est drôlement ecolo ! Et imaginez un peu un poète des Iles Feroés recevant le Prix Nobel de littérature ! en quelques minutes vous lisez son oeuvre intégrale imprimée ! Suffit de lui passer un petit mail et de lui demander : "eh tu m'envoies en pdf ton oeuvre intégrale please ?" et quelques minutes de lecture vous suffisent pour tout lire ! ah vraiment c'est épatant ! bouffée terrible de regret ! Pourquoi ne suis je pas né dans les Iles Feroés ?
des poétes des iles Feroé , mon grand poteau belge Rick the Hunter, truffe au vent du Web , m'en a trouvé traces (allez mon Rick on cherche on cherche ! )
Ecrivains des Iles Féroé
Régis BOYER : Un voyage aux Féroé
WILLIAM HEINESEN : Le couteau
Hanus KAMBAN : A l’abri de tes ailes
Poèmes de J.H.O. DJURHUUS, Hans A. DJURHUUS, Rikard LONG, William HEINESEN, Christian MATRAS, Hedin BRU, Karsten HØYDAL, Regin DAHL, T. N. DJURHUUS, Gudrid HELMSDAL, Liggjas i BØ, Steinbjørn B. JACOBSEN, Odin ODN, Arnbjørn DANIELSEN, Roi PATURSSON, Alexandur KRISTIANSEN
(numero 887 d’avril 2003 de la revue EUROPE)
et en suivant quelques autres pistes j'ai dégotté un groupe de ziquos de ces iles qui sont assez étonnant : ORKA
allez sur leur "space" : videos et chansons qui méritent le détour
pour vous allécher cet article de presse :
Orka, des MacGyver des îles Féroé qui font du rock à la ferme
Une batterie faite de bidons rouillés, un piquet de clôture comme contrebasse, un orgue dont les tuyaux sont des bouteilles de soda usagées... Orka, un groupe des îles Féroé dont le premier album sortira lundi, fabrique ses instruments avec du matériel récupéré dans une ferme.
"L'idée, c'était d'utiliser uniquement des choses qui se trouvaient dans la ferme de mon père pour construire des instruments et faire de la musique", a expliqué à l'AFP la tête pensante d'Orka, Jens Thomsen, lors du passage du groupe aux Trans Musicales de Rennes en décembre.
Les Féroïens y ont présenté un spectacle créé pour les Trans en collaboration avec un autre amoureux de sons inhabituels, le Français Yann Tiersen.
Ce spectacle salué par la critique a attiré l'attention sur Orka avant la sortie de l'album "Livandi Oyda" (Ici d'Ailleurs/Differ-Ant), enregistré dans la grange de la ferme Thomsen.
Jeune ingénieur du son de formation, Thomsen a eu l'idée de construire des instruments en matériaux de récupération dans le cadre d'un projet d'école. "A la base, c'était juste une expérience et puis ça a grossi pour aboutir à un album", se souvient-il.
Il a conçu tous les instruments de son groupe de doux dingues. Ce drôle de bric-à-brac industriel et poétique n'a rien à envier au "Gaffophone", la harpe géante bricolée par le héros de BD Gaston Lagaffe.
Thomsen joue d'une contrebasse faite avec un piquet d'enclos à moutons. Le chanteur, Kari Sverrisson, s'escrime sur une harpe artisanale -un manche et des cordes fixés sur un bidon de pétrole rouillé- dont le son évoque celui d'un luth japonais.
D'autres tonneaux métalliques servent de fûts à la batterie, avec une poubelle en plastique en guise de grosse caisse.
L'orgue du groupe est encore plus spécial: il a été construit à partir d'une machine à embouteiller le lait et produit des sons de flûte de Pan grâce à un système qui envoie de l'air comprimé dans des bouteilles de soda.
Si la démarche est originale à l'extrême, elle n'est ni gratuite ni anecdotique. La musique d'Orka est noire et mue par une énergie primitive, percussions martiales, sonorités brutes et industrielles. Mais elle n'est pas absconse pour autant.
"Il y a de vraies chansons, de vraies mélodies, ce n'est pas que de l'expérimentation et c'est ça qui est intéressant", juge Yann Tiersen, qui aimerait poursuivre sa collaboration avec Orka à l'avenir.
Les chansons de ce quintette, également composé de Bogi a Lakjuni, Magni Hojgaard et Jogvan Andreas a Brunni, sont interprétées en féroïen, une variante du norvégien ancien. Ces mélopées sont ancrées dans la tradition des poètes et conteurs nordiques.
"Livandi Oyda" participe d'une curiosité nouvelle pour les musiques des îles Féroé ("îles aux moutons"), archipel de 48.000 âmes situé entre l'Ecosse, l'Islande et la Norvège et province autonome du Danemark.
et j'ai aussi été voir du côté des peintres , le plus célèbre est
ET LA LANGUE ? la langue qu'ils parlent les merveilleux zhabitants des Féroés (vivent eux et merde aux "bleus"
2 Données démolinguistiques
En 2006, la population des îles Féroé était estimée à plus de 47 000 habitants, dont 16 000 dans la capitale, Tórshavn, soit 34 %. Selon les études du gouvernement territorial, 91,7 % seraient nés dans l'archipel, 5,8 % au Danemark et 0,3 % au Groenland. Les Islandais constituent le plus important groupe d'étrangers avec 0,4 % de la population; ils sont suivis par des Norvégiens et des Polonais, avec 0,2 % chacun. Au final, on compterait près de 80 nationalités différentes dans l'archipel, mais les Féroïens (appelés aussi Féringiens) de souche forment encore la grande majorité.
Ceux-ci parlent une langue d’origine scandinave, le féroïen (Føroyskt), une langue germanique de type nordique (scandinave) qu’ils sont les seuls à parler dans le monde et qui demeure assez proche à la fois de l’islandais d'aujourd'hui et de l’ancien norvégien (vieux-norrois). Il est difficile de préciser exactement combien de locuteurs dans le monde parle la langue féroïenne; peut-être 45 400 selon Ethnologue, mais probablement plus de 60 000 dans les faits. C'est qu'il faut tenir compte que beaucoup de Féringiens vivent au Danemark (entre 12 000 et 25 000) et que des Danois sont installés aux Féroé et n'utilisent que le danois comme langue parlée à la maison.
Soulignons que le féroïen est fragmenté en six variétés dialectales, en partant du nord-est au sud (voir la carte à gauche): Bordoy, Esturoy, Vágar, Tórshavn, Sandoy et Suduroy. Cependant, on distingue généralement les dialectes des fjords du Nord et les dialectes des fjords du Sud. Ces variétés sont toutes aisément intelligibles entre elles. La concentration plus importante de la population autour de Tórshavn a eu pour effet d'assurer à cette variété du Centre une prépondérance par rapport aux autres variétés de l'archipel. La concentration des écoles et des médias dans cette région a également contribué à la consolidation de cette variété qui est devenue la norme pour la prononciation correcte du féroïen. Plus de 80 % de la population peut s'exprimer dans le dialecte de Tórshavn.
En raison du caractère insulaire des habitants, le féroïen, d’après certains linguistes, a tendance à conserver les archaïsmes tant phonétiques que lexicaux; il faut dire que les fonctionnaires dont la responsabilité est de surveiller le féroïen, aujourd'hui le Conseil de la langue féroïenne, se sont toujours efforcés de conjurer les «danicismes» (mots du danois).
La langue féroïenne se caractérise notamment par un accent tonique portant sur la première syllabe des mots. Il existe certaines exceptions pour les mots commençant par un préfixe et les mots étrangers, ces derniers étant souvent accentués sur une syllabe postérieure. Par exemple, dans les mots studentur («étudiant»), banan («banane») ou motorur («moteur»), l'accent porte sur la seconde syllabe. Au point de vue grammatical, le féroïen possède trois genre (masculin, féminin et neutre) et quatre cas (ou déclinaisons: nominatif, accusatif, datif et génitif), tant au singulier qu'au pluriel. Ainsi, un nom peut avoir théoriquement huit formes différentes par genre. En voici un exemple avec les mots armur («bras») et kambur («crête») au singulier et au pluriel:
Singulier
Nominatif armur kambur
Accusatif arm kamb
Datif armi kambi
Génitif arms kambs
Le féroïen une langue demeurée proche de l'islandais, mais il doit de nombreux emprunts au danois, au bas-allemand et, depuis quelques décennies, à l'anglais. La partie la plus importante du lexique provient de la langue nordique commune du vieux-norrois. Le féroïen utilise l'alphabet latin pour transcrire la langue écrire, avec un certain nombre de lettres particulières telles que ð, ø, sk.
Bien que l’intercompréhension entre les langues scandinaves telles que le danois, le suédois et le norvégien s'avère relativement aisée, elle est, par contre, très difficile avec le féroïen (autant que le portugais peut l'être pour un francophone), sauf pour les Féroïens eux-mêmes, car ils connaissent tous le danois, la seconde langue officielle.