19/10/2009

antipathos (pluriel : antipasti ?)


La lecture d'un texte posté récemment a inspiré à une blogueuse amie la notion de "patalyrisme" , elle en développe les principes dans son dernier billet titré "patalyrisme et antipathos"
on peut y lire notamment cette phrase que j'apprécie beaucoup :
" le patalyrisme asticote les épanchements des sanglots longs des violons à coups de dérision aiguë."
"Asticoter les épanchements" me semble en effet un impératif catégorique , surtout les "épanchements poétiques" de tous poils & plumes & plumages (souvent plumes de paons qui font la roue)


LA SAGA DE KI É KRI

faiseur avec des mots faute de pouvoir faire sans

I

KIÉKRI parfois ne sait pas - plus

KOI écrire ou ne pas Zé

crire à grands ou petits crires jouissifs ou desespérés

Alors il lance de véhéments youououh ouh d’espoir

rintintinesque

KORRECTION immédiate :

La question n’est pas Là

Mais autre part

Laquelle part est masquée

D’un « loup »

Noir comme il se doit

Et KIÉKRI s’en mord

Les doigts

Gourds (qu’il les a les doigts)

De n’avoir pas anticipé

La KORRECTION

(il a du mal KIÉKRI avec

Les korrections

Et ses doigts

Gourds)

« j’me gourre toujours »

Qu’il dit KIÉKRI

« Et ne sais pas

Me korriger »

« tu l’auras tu l’auras tu l’auras

Ta KORRECTION »

Elles disent les voix

(avec une je ne sais KOI de sadisme)

(mais jovial)

RINTINTIN reste sur son KANTASOI

C'est-à-dire dans sa niche

(autrement dit : bibliotheques mediatheques cinematheques

En bois

Si ce n’est précieux

Du moins

KOSTO)

(faut l’être pour soutenir le poids

Des mots et des Zimages ) (ça pèse des tonnes obèses)

II

Le meilleur pote de KIÉKRI c’est KIALU

KOPAINS comme KOCHONS

qu’ils sont ces deux là

genre Rusty et Rintintin

mais sans ambiguité

pas KOBOW façon Brokeback Moutain plutôt PECOS BILL)

(« il n’y avait aucune ambiguité

Dans la relation de Rusty et de Rintintin »

confirment véhémentement KIÉKRI & KIALU

en ajoutant :

« Ni dans la relation entre

Don Quijotte et Sancho

Buck Danny et SonnyTumbler

Bob Morane et Bill Ballantine »

« Achille et Patrocle OK

C’est un peu plus limite »

précisent ils parce qu’ils ont des Lettres (toutes : de A à Z )

« ni dans la relation entre Zorro et le sergent Garcia »

ajoutent ils

in extremis

III

« je ne veux plus écrire « haut et hurlevente KIÉKRI

sur ses landes désertes

(il appelle comme ça son ici & maintenant

Façon de se la jouer

Beau & ténébreux &

Veuf & inconsolé et tout le tralala usuel

En vrai : une piètre campagne quelque part nulle part

Comme on en trouve partout

ne jamais le croire sur parole

et encore moins sur silence

il ment

comme un arracheur

de mots à la page blanche

(qu’ il arrache sans anesthésie

Le bougre)

(ça lui fait vachement mal

Il serre les dents façon KOBOW cf précédemment)

IV

Souvent KIÉKRI s’avoue

Vaincu

Et il vacille comme boxeur « sonné »

« KLOCHE t’es qu’une KLOCHE »

Il se dit piètre penaud la Keue débandée

Plus cap de servir de battant

Pas pire Kloche que Kloche molle

pendue

à sa corde

Silence angoissant

KIÉKRI tire une longue langue bleue

« ça m’sert au KOU »

Faux râle de faux agonisant

C’est toujours simple jeu

d’EKRITURE

V

KIÉKRI parfois verdit de jalousie d’ekriture

Tiens

Par exemple

Quand il écoute

« San Quentin » de Johny Cash

Et qu’il entend les hourras des prisonniers

« san quentin I hate every nch of you »

Envie brutale d’évasion

Meme s’il fallait creuser un tunnel

A la petite Kuillère [1]

(ne me dites pas que vous vous sentez

si libres que ça )

mais KOMMENT dire ça

(la petite Kuillère les hourras des prisonniers la voix de Johny Cash sa guitare and so on)

Dans un poème-tunnel-d’évasion

« shut up and sit down » chante aussi J.C. (« the strakville city jail » )


VI

“on écrit toujours KONTRE”

Hurle KIÉKRI

« on lit toujours AVEK »

Retorque KIALU

Ils se regardent dans le blanc pas si blanc que ça

De leurs yeux

Et invariablement se marrent

Et KONKLUENT

« à la tienne ! »

(sur la table devant eux

Des pages noircies

Et du vin )

(ils s’accordent sur ça : « ça ne mange pas de pain » )

(Respectueux – sans hésitation aucune –

des vrais moissonneurs

Et autres vrais Batteurs)

VII

« on dirait des sales blattes »

« plutôt des cafards »

« des blattes je te dis »

« ou bien des mille pattes »

« ou des scolopendres »

« ouais ! c’est ça c’est ça ! des scolopendres ! »

Captation « sur le vif »d’un dialogue

entre KIÉKRI et KIALU

sur « la question » des mots

Nota : à la fin ce qu’on entend

« pendre »




[1] La lettre K est un succédané de petite cuillère : ça creuse encore moins bien


4 commentaires:

Clarinesse a dit…

Hou là. Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris, là, aux aventures de Yakari, le petit indien à la plume (lecture du fiston en ce moment). C'est ici sa version "parlemente et haut et hurlevente", c'est ça ?

Sinon, j'aime beaucoup le pluriel : un antipathos, des antipasti.
Mais sans trop de vinaigre. J'aime pas le vinaigre. :))

Anna de Sandre a dit…

Excellent ! avec un faible pour "je ne veux plus écrire « haut et hurlevente KIÉKRI sur ses landes désertes"

Rick Hunter a dit…

Mama mia ! Ke c'est lonk !

HK/LR a dit…

je résume vos commentaires:

hou là
excellent
mama mia !

ah que ça me plait !

(tu vois Rick que je peux faire court ! et la prochaine fois ça sera tezigue que je pendrai "haut&court" ! et n'espère pas que je raccourcisse ton agonie ! t'auras beau gémir "raaaah please ! une chimay bleue pour mon royaume" que dalle ! t'auras droit qu'à une cuillère d'eau vinaigrée ! non mais oh !