24/09/2009
la lune est une fumeuse !
eh eh eh ! je l'savais depuis longtemps
mais je viens juste de la prendre en flagrant délit : la lune fume ! et sans filtre !
ah ah ! la nuit grave à la santé ?
en écoutant une version très cool de "Stairway to heaven" par Rodrigo y Gabriela
champs élyséens
décidément que du bon sur ARTE LIVE Web : encore une pépite récente
le concert d'Elysian Fields avec Don Byron en invité (concert intégral Jazz à la Vilette il y a deux semaines)
http://liveweb.arte.tv/fr/video/Elysian_Fields_en_direct_de_Jazz_a_la_Villette/
arrêt "maladie" jusqu'à mardi prochain : "ça ne doit pas être la grippe A" m'a rassuré le toubib
une dame d'un "certain" âge , sympa , mais qui , elle , semblait très très malade , à ne pas tenir facilement debout (Parkinson ?) , en sortant j'avais vraiment envie de la rassurer "z'en faites pas docteur , ça va p't'être guérir, soignez vous , et du repos du repos !"
(inutile de nettoyer l'écran de votre ordi à l'eau savonneuse !!!! j'vous dis qu'c'est pas la grippe du cochon !!!!)
Remarque annexe : ça serait bien finalement de clamser soudain d'une grippe du cochon en écoutant Elysian Fields "champs Élysées, le lieu où, dans la mythologie grecque, les héros et les poètes vivaient une éternelle béatitude après leur mort." dixit Wikikisétoupédia
remarque annexe à l'annexe : la zique d'Elysian Fields est classée sous l'appellation "black rock"
Note à la remarque : à leurs lointaines origines nos compères les cochons étaient tout noirauds , pas roses du tout !
Note à la la note : et ne pas oublier que nous avons 95% d'ADN commun avec le cochon
"notre cousin mal aimé" (lire article )
remarque à la note de la note de la remarque : est ce que multiplier les notes à la remarque à la note de la note de la remarque (ad libitum) est un symptome ? et de quoi ?
23/09/2009
poème pour pas tout confondre
rappelez moi , je vous prie , ce qui se cueille dans les buissons et on s’écorche mains et avant-bras aux ronces , ce qui se fait tomber des arbres en tapant dans les branches avec un long bâton ce qui vous empoisse les doigts de suc gluant quand elles sont si mures qu’elles éclatent presque ce qui dans les prés se coupe soigneusement au pied avec un bon couteau de poche bien aiguisé
ce ne sont pas des poèmes ? hein dites moi … ça n’est pas ça des poèmes ?
il est inutile de mettre beaucoup de sucre pour faire une bonne confiture de figues
(pour la confiture de poèmes si , parce que sinon ça «prend pas »)
La préfecture de police est intervenue ce mercredi matin pour évacuer une cinquantaine de sans-papiers qui refusaient de quitter le trottoir de la rue Charlot, dans le IIIe arrondissement, qu'ils occupaient depuis trois mois.
ça n'est pas un poème non plus
ni ça
http://www.lemonde.fr/societe/portfolio/2009/09/17/calais-la-loi-de-la-jungle_1241557_3224.html
ni ça non plus
Un syndicat propose une taxe sur les suicides en entreprise
mais peut être qu'en écoutant ce qui suit on pourra savoir ce que c'est un poème :
http://liveweb.arte.tv/fr/video/Carl_Craig_presents_Tribe_en_direct_de_Jazz_a_la_Villette/mais ce soir , ce soir précisément , "ce qui le fait" , pour moi , c'est ça :
22/09/2009
n'importe quoi ?
"je pense que les mots peuvent rendre n'importe quoi poètique"
(à propos des "horreurs" qu'il a croisées et dont il rend compte dans son dernier bouquin "Le livre des violences" )
poème avec titres (aucune noblesse cependant)
j’ai souvent mis « poème » dans les titres de mes « poèmes »
je crois que c’est pour me souvenir
que j’étais en train d’écrire un poème
puisque j’avais mis « poème » dans le titre
… ou après … pas après le titre … après avoir écrit le « poème »…
sinon je n’aurais pas su … que j’écrivais un poème … ça aurait pu
être une lettre … un mail … une carte postale … un télégramme …
ou une note de remboursement de frais de déplacement …
ou un pense-bête … mais j’ai aussi écrit des « poèmes-pense-bête » …
ceci est peut être poème télégramme STOP
STOP ne m’appelez STOP jamais STOP « poète » PLEASE
21/09/2009
c'était bon la limonade (Al Zimmer)
Le Monde sur Net de ce jour :
un jardin pour aider les patients à se souvenir
LE MONDE | 21.09.09 | 16h11 • Mis à jour le 21.09.09 | 16h11
poème avec des bulles de limonade
dans mon adolescence ... tiens on entend essence dedans ... mais dans mon adolescence l'essence ... euh ?... ne précédait pas l'existence ... et coutait pas cher ... faudrait mettre une taxe carbone sur l'adolescence ... ça fait des trous dans les ozones l'adolescence ... quelle inconscience ... mais dans mon adolescence ... je lisais des trucs ... je me souviens qu'il y a le mot "limonade" dans un poème de Rimbaud ... mais avec quel autre mot rimait-il ? j'ai oublié ... euh ?... il y a des bulles dans la "limonade" ... ça pétille la limonade ... je m'en souviens très bien ...et de la limonade dans du vin blanc ça se disait du "blanc limé" ... limé ... usé ...ratiboisé ... raboté ...
j'aime bien les copeaux , pas vous ?
d'un blog l'autre
sur Le Blog krapoïde de Niko Kargul (assez énigmatique souvent , donc plaisant) je viens de voir une image (titrée "d'O")
et j'ai eu envie illicO prestO de la "colibriser"
****
autre blog , celui de Seb , il est devenu http://www.bitumebitume.net/ . Seb dit : "Peu à peu la forme change mais l'idée reste la même : mise en ligne quasi quotidienne de notes concernant univers ville et territoire route." . Foncez lire ses vues avancées-vues présentes-vues remontées , c'est du tout bon (vraiment) . Et c't'homme a désormais un "univers netvibes" bourré de bonnes zadresses & autres liens divers .
20/09/2009
trois autres textes d'Al Zimmer
poème de saison (mais laquelle ? )
l’automne est la saison
préférée … pour ceux qui préfèrent l’automne
comme saison préférée … moi je préfère
l’automne comme saison … il y en a quatre …
je les ai appris par cœur … automne numero un
automne numero deux
automne numero trois
automne numero quatre
c’est un peu comme les trois mousquetaires
poème de voyage (sans retour)
les voyages forment … on dit comme ça .... la jeunesse …
à condition de voyager jeune … pour s’en souvenir ….
je suis plus trop jeune … je ne crois pas … j’ai été jeune
je crois mais quand ? …. si on voyage vieux ça peut pas former
la jeunesse … enfin peut être que si …. la jeunesse qu’on a oubliée
depuis le temps … je ne me souviens pas du tout d’un voyage
… je me demande si je l’ai vraiment fait … mais si je ne m’en souviens pas
c’est que je l’ai quand même fait … sinon pourquoi ne pas m’en
souvenir ….
un voyage ça commence à combien de kilomètres
plus loin ?
friture potagère (mais y a pas d’arrêtes dans la courgette)
quelqu’un a écrit .. à peu prés .. mais presque …
et un autre quelqu’un aussi … pas tout à fait pareil …
mais ça disait un peu pareil … le jardin c’est ce qui reste
quand on a tout oublié … ou cultivé ? … avec sa bêche …
à trois dents … ou quatre si on veut … mais le tout …
c’est de bêcher … ou de bicher ? … mon vieux papa il disait «ça biche » …
pas dans son jardin … on habitait en ville … à la pêche …
à la pêche autrefois on disait « ah ça biche » ….
p et b sont des consonnes labiales
19/09/2009
poèmes retrouvés (même s'ils n'ont jamais été perdus)
poète peut-être juif new yorkais (selon certaines sources) ou italo-allemand ou alsaco-occitan
oubliait chaque jour qu’il avait écrit des poèmes
mais envoyait fréquemment des liasses de pages blanches à moult maisons d’édition de poésie
n’a rien publié de son vivant
a laissé à sa mort (mais on n’a jamais retrouvé son corps) (ni vivant ni mort) plusieurs malles (uniformément bleues ) (et rouillées) (et pesantes) remplies de milliers de pages
beaucoup sont blanches
certaines non
nous avons fait une sélection de quelques unes de ces pages
pour des raisons évidentes de préservation de la Planète nous n’éditerons progressivement que les pages « certaines non »
bien qu’un grand nombre des pages dites « blanches » présentent à nos yeux un intérêt très particulier (la tache rouge délavé en haut de la page 128765 est-ce du sang ? du vin ? du ketchup ? etc etc )
(poèmes retrouvés même s'ils n'ont jamais été perdus)
art poétique
un poème c’est … enfin …. c’était ….
ça a été …. même en automne….
c’est ce qui reste …. en hiver …
quand tout est tombé … a été
oublié … enfin …
peut-être
ou quelque chose comme ça
« de cet ordre »
enfin … c’est pas sur ….
il ne neige pas
poème bucolique
y a un arbre … je crois … un truc plein
de branches c’est bien un arbre ? ….
et sur une branche … s’il y en a une
c’est que c’est bien un arbre non ? ….
un oiseau … enfin un truc avec des plumes …
des plumes sur un arbre ….
deux oiseaux même …. ça en fait
des plumes dans ce putain d’arbre …
enfin peut-être dites :
« un chat ça n’a pas de plumes ? » ….
perte du temps recherché
j’ai forcément été petit …
il y a « un certain temps » …. enfin peut être …
je devais me mettre le pouce
dans la bouche …. ou la bouche autour
du pouce …
mais lequel ? … le droit ? le gauche ? ….
en me couchant dans mon petit lit …
j’ai dû avoir un « petit lit » ….
on devait sans doute me coucher
de bonne heure …
ai-je eu de bons parents ?
attentifs à ces histoires
anciennes forcément anciennes –
de pouces de bouche et d’horaire de coucher…
j’ai toujours deux pouces … un … deux …. oui
apprentissage progressif du sens de la désorientation
là c’est la sortie ….
là c’est l’entrée …
ma porte … enfin je crois que c’est
la même … à moins que ? …
je recommence :
là c’est la sortie …
là c’est l’entrée …
j’ai encore perdu mes clefs ….
suis-je « dedans » ? …
ou « dehors » ? ….
je ne sais plus si je ne peux pas
rentrer …
ou pas sortir ….
no man’s land ? où « en » suis-je ?
poésie du quotidien avec poules mais sans lapins
je me suis levé … enfin … je pense …
je pense je veux dire je pense que je me suis levé …
il y avait des poules … partout ….
je crois … je crois que c’étaient des poules …
petit j’ai eu un lapin … nain … pas moi nain
le lapin … maman … enfin peut être maman …
disait … une dame … je crois … « ne mets pas le lapin
dans ta bouche » …
alors je sais … j’ai su … faire
la différence entre une poule et un lapin ….
je mange jamais d’œufs au petit déjeuner
(à suivre)
note : nous déplorons vivement l'absence de tout document iconographique concernant Al Zimmer et son absence d'oeuvres éditées . Si un hypothétique lecteur de cette notice possède un document quelconque concernant Al Z. , nous le remercions vivement , par avance , de nous le ou les faire parvenir .
18/09/2009
friday mood ?
à toutes les saturday night fevers
je préfère oh combien les friday evening OUF !
OUF & OUF again !
tous ensemble tous ensemble tous ensemble : OUF !
Listen to the ground:
there is movement all around.
There is something goin' down
and I can feel it.
trad en "bon français"
"ah que ça fait du bien d'avoir fini la s'maine de turbin !"
17/09/2009
courlis & nuages rouges
la version originale des vers de Ted Hughes est sur lieux dits
petite note "littéraire" : Ted Hughes fut le mari de Sylvia Plath , dont une autre grande amye, Valérie Rouzeau , a traduit récemment "Ariel" (ed Gallimard) dont les derniers vers sont :
"Depuis le fond de l'étang, les étoiles
régissent une vie"
(l'un avait la tête dans les "nuages rouges" l'autre dans le "fond de l'étang" : à 31 ans Sylvia Plath s'est suicidée !)
16/09/2009
15/09/2009
de mort lente
je vous raconte
ce matin en allant au turbin , ronchonnant , il faisait frisquet et tout grisou , et en écoutant les "niouzes" à la radio , et ronchonnant encore plus , m'est venue une association de mots "sur le fil tranchant des jours"
et puis j'ai bossé
il a fait gris toute la journée , et pas chaud , et a plu (rien à redire à tout ça, c'est "de saison")
et puis toujours cette fuckin expression "au fil tranchant des jours"
alors j'ai essayé d'en extirper quelque chose , façon de m'en débarrasser une bonne fois pour toutes parce qu'elle commençait à me casser les bonbons
ça a donné ce truc très .. jovial :
au fil – ah quel tranchant – des jours
après les jours
(la lame est toujours fraichement aiguisée)
on se taillade
ça sanguinole
une vie s’écoule
et je me suis dit que ça allait être mon "billet" de ce jour
et j'ai voulu "mettre une image" pour aller avec
j'ai tapé "couteau" sur Google images mais je n'ai rien vu qui m'attire l'oeil
alors j'ai tapé "fil du rasoir"
et j'ai obtenu illico la zimage ci dessus
Ah le pied ! ou plutot contre-pied ironique au texte
et me suis souvenu de ces lignes de Brassens :
"mourir ... mais de mort lente"
et ça m'a fait marrer
(et je dédie ce billet à Louis Dubost : pour le fun)
14/09/2009
duo ?
Elle en son dessous
oh qu’on ne se méprenne pas j’ai
connaissance suffisante de ma langue
pour ne pas confondre singulier et pluriel
elle donc en son rez
de notre maison
sans doute dessine et coupe et colle
- mais qu’en nuances de noirs et de gris –
ses « passants » et autres
« passagers » et gères « de la nuit »
tandis qu’en mon ici bas & toujours même
mais « à l’étage » cependant
je noircis
quelques lignes passantes mêmement
très vagues passages presque sentes où j’erre
n’ayant nulle idée ni besoin
d’un aboutissement quelconque
il va bientôt faire
très nuit
13/09/2009
crise de foi ?
12/09/2009
no problem man !
(take one)
ai entendu récemment un scientifique dire à la radio : « s’il n’y a pas de solutions c’est qu’il n’y a pas de problème » et j’ai acquiescé
parce que durant des années et des années j’ai cherché des réponses même incomplètes même approximatives j’ai cru en trouver je les ai toutes oubliées .
aujourd’hui, peu à peu j’oublie les questions
je commence à respirer plus facilement
***
(take 2)
longtemps je me suis posé des questions de bonne heure
et je croyais qu’il fallait se coucher tard
pour trouver des réponses
ça vous fait des valoches
sous les yeux
puis des malles
et quand vous les ouvrez
il n’y a plus qu’un fatras
de vieilles « paperolles »jaunies moisies
et l’encre des mots
s’est effacée
***
temps d’expertises nous grouillons
de réponses
avant même que les « problèmes »
soient « posés »
variante 1 : «nous errons auprés de margelles dont on a ôté les puits » (R Char)
variante 2 (ma préférée) « skieurs au fond d’un puits » (h Michaux)
(en écoutant « Prisoners » de Regina Spektor)
(à suivre ....)
i'm a killer !
ce matin j'ai acheté cinq (5) tapettes à souris
de la marque "Little Nipper"
à 1 euro pièce
à l'épicerie de mon bled
(qui a le bon goût de s'appeler "L'Epicerie")
en même temps qu'une cartouche de paquets de mon poison préféré
et Libé
en rentrant à la maison
j'ai appâté les "little nippers"
avec des morceaux de gruyère sec
me suis assis dans mon vieux fauteuil favori
ai allumé un clope
ai ouvert Libé
et alors que je lisais un article sur les turpitudes infectes
de Berlusconi
après avoir lu le dossier sur les propos du ministre de la République Française
Brice Hortefeux
j'ai entendu "clap"
la souris que je souhaitais prendre
était prise
à mi tête
les yeux lui - littéralement parlant - sortaient de la tête
et je me suis dit
"dommage qu'il n'y ait pas
de little nippers
aussi efficaces
pour faire taire définitivement
tous les Berlusconi & autres Hortefeux "
et j'ai été jeté le cadavre de ma victime
au fond du terrain
11/09/2009
ERRATUM
(pour les hypothétiques nouveaux venus et pour les anciens atteints d'Al the Zeim : on peut Kliker sur la page du carnet à spirale pour l'agrandir) (je dis ça comme ça) (en passant) (d'ailleurs je ne suis plus là) (bye)
(euh y a une big mistake d'orto dans la page de gauche mais j'peux plus reKKKtifier) (à gauche c'est vraiment duraille de rectifier quoi que ce soit )
09/09/2009
suite des conseils à un jeune poète qui croûle sous les poèmes à la fin de l'été
un poème deshydraté
n'en reste pas moins un poème
id est un produit éminemment toxique
n'oublie surtout pas
de prévoir des anditotes
id est (bis) ne surtout pas re-hydrate
tes poèmes tout secs
dans de l'aqua simplex
mais atténue leur nocivité intrinsèque
en les laissant macérer
longuement
dans de ces eaux
qu'on dit - non sans raison -
"de vie"
(ah la la ! ces djeunes faut tout leur expliquer)
08/09/2009
conseils à un jeune poète qui croûle sous les poèmes à la fin de l'été
Tes poèmes nettoie les bien
sans les laver
ôte toute trace de terre
enlève les parties meurtries
ou blètes
ou verreuses
avec un couteau bien effilé
coupe les en tranches de 4/5 mm
sans les peler
puis range les soigneusement
sur les plateaux de ton "deshydrateur"
Marque : ABC
Grand Modèle (GM) A601.107
Nombre de plateaux : 4 (extensible à 7)
Minuteur : Oui* Minuteur de 12h
Thermostat : Oui* Thermostat 3 positions: 250W / 500W / 750W
Air ventilé : Oui
Surface d'un plateau : 0.093m2
Surface totale : 0.374m2
Puissance : 700W
pour un poème je conseille
thermostat en position 3
et une durée d'au moins 8 heures
(les poèmes ça se deshydrate pas vite)
enfin met les dans un bocal bien hermétique
range les à l'abri de la lumière
dans un lieu bien sec
tu pourras les manger
cet hiver
en apéritif
pour une fois un poème
nourrira son homme
(demain , suite de nos conseils : comment stériliser ses poèmes et les mettre en bocaux)
(puis : comment faire une bonne gelée de poèmes, la recette d'Uncl' Beardy Roro )
(puis : précautions à prendre pour congeler ses poèmes)
07/09/2009
DELISS TONIC
DELISS TONIC
à A.E
tu as écrit ce matin à un ami plus que cher
Rien écrit / rien lu (poésie) : je sens (et malgré moi ça me navre un peu-beaucoup ) que je m'éloigne petit à petit de ça
et ce soir tu vois une cagette pleine de tes poires
cueillies du matin
et c’est marqué « deliss tonic »
sur cette cagette
et sur une table un livre plus que très dépenaillé
intitulé « conquête de l’inutile »
(édition capricci)
journal de bord de werner Herzog
sur le tournage de Fittzcaraldo
et tu avais demandé il y a deux trois jours à ton fils
« tu l’as trouvé dans une solderie ? »
et il avait répondu
« non je l’ai acheté neuf mais il a bien souffert
en Thailande et en Inde et en Patagonie »
et tu lui avais dit
« tu me le preteras quand tu l’auras fini »
« no problem Pop »
et tu regardes écoutes
une captatation de concert
sur Arte WEB
Ron Carter Foursight Quartet en direct de Jazz à la Villette (01:39:57)
et tu as envie d’écrire un poème
ce poème
captation de délices éphémères inutiles
espèce de caprice d’un soir de pré automne
loin de toute « terre de feu »
mais avec une très très belle lumière
de soir de pré automne
et la contrebasse de Ron Carter
que demander
de plus ?
06/09/2009
en temps de choléra
qui citait donc , disais-je , un extrait du "Hussard sur le toit" de Giono .
Giono est un des mes auteurs culte et le Hussard un de ses livres que je préfère (avec son antidote "le Roi sans divertissement" chef d'oeuvre absolu) .
Alors qu'Angelo Pardi parcourt la Provence infestée de choléra en fumant ses petits cigares et en tachant tout à la fois de se sentir heureux ,digne, utile (les trois étant inséparables) , il reçoit une lettre de sa duchesse de mère qui commence ainsi (c'est l'extrait lu par le journaliste)
"Mon bel enfant as-tu trouvé des chimères ? le marin que tu m'as envoyé m'a dit que tu étais imprudent .Cela m'a rassurée . Sois toujours très imprudent , mon petit, c'est la seule façon d'avoir un peu de plaisir de vivre dans notre époque de manufacture."